"Kement ger, kement lavar en hor yezh zo un akt a feiz en amzer da zont" (Chaque mot, chaque phrase dans notre langue est un acte de foi dans l'avenir)

La répartition de la langue bretonne

De nos jours :

Le breton est l'une des 3000 langues du monde...Le domaine du breton se trouve sur une carte à gauche d'une ligne Vannes Paimpol. Cette partie de la Bretagne où l'on parle breton, où les noms des personnes et des lieux sont bretons,est appelée Bretagne bretonnante. Un bretonnant c'est quelqu'un qui parle breton. Malgré des accents régionaux souvent tenaces, le français officiel, tel que le répandent l'école, les administrations, la radio, la télévision... est une langue strictement normalisée et pratiquement uniforme. Il n'en va pas de même pour le breton qui se parle par dialectes. C'est bien la même langue, mais chaque zone dialectale comporte des traits distinctifs. Il en résulte des différences parfois sensibles, au niveau de la prononciation et du vocabulaire. Le nombre de personne qui connaissent un temps soit peu le breton s'élève à 1 500 000 en Bretagne ou hors Bretagne, un tiers de ces personnes en font un usage quotidient, et 10 000 personnes ne connaissent que cette langue (principalement des personnes âgées). Actuellement, le breton n'est plus parlé qu'en Basse-Bretagne (Breizh-Izel), et il se retrouve sous quatre dialectes dominants, le vannetais, le léonais, le trégorrois, et enfin le cornouaillais (voir la carte pour s'y retrouver).Les trois derniers étant très ressemblants. Il est toutefois possible de trouver des exceptions en Haute-Bretagne où l'on parle breton, comme la ville de Rennes où 12% des gens parlent breton.

Autrefois :

Le breton a autrefois été parlé sur la presque totalité du territoire historique de la Bretagne. A la fin du 9e siècle, période de son extension maximale, elle étais à l'ouest d'une ligne allant de l'embouchure du Couesnon à celle de la Loire. Il existait également à l'est de cette ligne des zones bretonnantes, mais aussi des enclaves de langue romane à l'ouest.Au début du 20e siècle, la frontière linguistique était la ligne de séparation entre Basse-Bretagne à l'ouest, et Haute-Bretagne à l'est.

On distingue généralement trois grandes périodes dans l'histoire de la langue bretonne : le vieux breton (700-1100), le moyen breton (1100-1650), et le breton moderne (1650-de nos jours). Chaque période correspond à une évolution de la langue bretonne aussi bien dans sa grammaire et dans son vocabulaire, que dans l'utilisation majoritaire qui en était faîtes.

La répression française

La répression française envers la langue bretonne a principalement eue lieu durant la 3ème république. Les instituteurs (appelés des hussard) menèrent une lutte sans merci contre le breton. Parmi maintes techniques, la plus répandue étais celle du symbole encore appelée la vache. Elle consistait à mettre autour du cou d'un enfant surpris à dire un mot en breton (seule langue qu'il connaissait à ce moment), un objet dégradant qui avait pour but de l'humilier. La seule façon de retirer cet objet (qui pouvait être un vieux sabot, une ardoise cassée...) était qu'un autre enfant soit pris en train de parler breton, et ainsi de lui refiler l'objet en question. L'en fant (car il faut le rappeler, ce n'étaient que des enfants) qui à la fin de la journée se retrouvait avec, devait rester à l'école pour effectuer des punitions, et bien souvent il se faisait ruer de coup une fois à la maison en guise de punission.

Les politiciens sont les principaux enemis de la langue bretonne, ils promettent sans cesse de l'aider à s'épanouir, mais au bout du compte ils tentent toujours de l'éradiquer, comme l'attestent les citations suivantes de politiciens du gouvernement français.

Anatole De Monzie, Ministre de l'instruction punlique, le 19 juillet 1925 : "Pour l'unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître."

Albert Damier, Ministre du travail et de la prévoyance sociale & Ministre de la justice, le 11 septembre 1932 : "La seule rééponse à faire aux revendications linguistiques bretonnes, c'est d'emprisonner tout ceux qui les formulent."

Georges Pompidou, Président de la république, le 14 avril 1972 : "Il n'y a pas de place pour les langues et les cultures régonales dans une France appelée à marquer l'europe de son sceau."

Récemment, Jean Pierre Chevénement : "Ce n'est pas rendre service à des enfantss que de les enseigner dans une langue qui n'a pas d'avenir."

Actuellement, Jacques Chirac à refusé de signer la Charte européenne des langues minoritaires, alors qu'il l'avait promis lors d'une visite à Kemper.

La renaissance du breton

Et c'est bien d'une renaissance dont on peut parler, car le breton après tous ces efforts des politiciens français, avait eu grand mal à subsister, et c'est grâce à un élan des intellectuels bretons qui ne cessent de sortir de nouveaux ouvrages en breton, ainsi qu'une prise de conscience collective de la part du peuple breton, que cette belle langue a réussi à renaître de ses cendres sur tout le territoire breton. Cette renaissance est aidée par les média (car de nos jours, aucune langue ne saurait survivre sans les médias), en effet de plus en plus de radios proposent des émissions en breton (voir rubrique "apprendre le breton"), et la chaîne TV Breizh propose quant à elle des programmes entièrement en breton. On peut aussi considérer que l'un de pilliers de cette résurection, est l'école Diwan, qui a commencé à Lampaul-Ploudalmézeau avec 5 enfants en 1977, et qui aujourd'hui, dispose de 28 écoles, quatre collèges, deux lyçées, et scolarise environ 2500 élève chaque année. La spécialité de Diwan ne réside pas dans le fait de dispenser des cours de breton, mais dans le fait que les cours en eux mêmes soient en breton. L'éducation nationale à suivie ce mouvement, ainsi que des enseignement privés, et c'est aujourd'hui près de 6500 jeunes qui reçoivent un enseignement bilingue en Bretagne. Les progrès dans l'épanouissement de la langue bretonne se font aussi sur d'autres fronts, la signalisation routière par exemple, de plus en plus de panneaux indicateurs sont en français et en breton, et ceci est dû à la lutte du mouvement Stourm ar Brezhoneg (combat pour la langue bretonne). Une autre innovation se trouve être la possibilité de remplir des chèques en breton. Mais il reste encore beaucoup à faire car si l'état français semble aider la culture bretonne, ce n'est qu'une illusion, car l'état ne cesse de mettre des bâtons dans les roues à l'épanouissement de la culture bretonne, et si par moment l'état aide en tendant la main à cet épanouissement, il n'est généralement pas long à annuler son aide et à faire revenir la situation au point de départ. On ne peut donc pas compter sur l'état pour la défense de la culture bretonne, et il faut pour cela que subsiste les diverses associations comme DIWAN...